Parcours
Les premières réalisations
Luminaire N°1. David Enjalbert. 2004.
C’est en 2003, alors qu’il est tout jeune apprenti chaudronnier, qu’il participe au concours des Meilleurs Apprentis de France. C’est grâce à cette pièce, réalisée en partie dans les ateliers du CFA des Compagnons du Devoir (Paris 75) et au sein de son entreprise d’apprentissage (la Tôlerie Générale 95), que David Enjalbert va découvrir le métier de chaudronnier.
Cette pièce qui fait penser à un scaphandre servait historiquement à la distribution de fluides dans les conduits. En acier 20/10, formée entièrement à la main et soudée au TIG (Tungstène Inerte Gaz), cette pièce deviendra pour lui moteur de sa formation. C’est à cet instant qu’il tombe sous le charme des formes pouvant être données au métal.
Un déclic et une orientation certaine se profilent.
Son travail acharné a d’ailleurs été récompensé par une médaille d’or.
L’inspiration continue.
Luminaire N°2. David Enjalbert. 2005.
Lors de son voyage à Grenoble, où il passe un an dans le cadre de sa formation de chaudronnier qualifié, il réalise cette pièce aux ateliers des Compagnons du Devoir.
Cherchant à repousser les limites du travail du métal, il va dessiner des volumes de révolution.
Une réalisation toujours plus complexe tant en terme de traçage que de fabrication.
Trouvant ses formes et volumes généreux, il décide de transformer cette pièce en luminaire. Habituellement, le métal se travaille à nu mais David Enjalbert a, cette fois-ci, préféré, pour lui donner une couleur agréable, le patiner façon rouillé, ce qui correspond à l’oxydation naturelle du métal.
Club.
Fauteuil club N°1. David Enjalbert. 2007
Nouvelle étape d’un an en Alsace, à Strasbourg, ville très dynamique, au passé chaotique et au patrimoine culturel passionnant.
Connaissant bien la petite ville de Sainte Marie Aux Mines pour y avoir passé la plupart de ses vacances dans le chalet familial, David Enjalbert va tomber amoureux d’un fauteuil Club des années 60 qui se trouve dans le chalet devant une vue imprenable donnant sur la vallée, au bord de la cheminée.
Allier deux passions: l’esthétique d’un objet et le confort d’un autre.
Perle.
Perle. David Enjalbert. 2008
Durant son année en Australie, David Enjalbert a pu étoffer son parcours professionnel au sein de différentes structures qui lui ont permis d’évoluer dans le métier et de parfaire sa technique.
Une forte demande de main d’œuvre et d’ouvriers qualifiés se fait sentir en cette période de croissance économique du pays. Une chance qui lui a permis de se faire une place rapidement au sein des entreprises locales.
Voyageant à travers l’Australie, il fait des rencontres culturelles et artistiques en tout genre, il croise sur son chemin les bateaux ramasseurs de perles du port de Darwin.
Sans doute là le déclenchement soudain de sculpter cette perle en laiton qui sera montée comme pendentif sur un collier avec un cordon cuir.
Les Perles d’Australie (ou Perles des Mers du Sud) sont réputées pour leur grande taille et estimées par les collectionneurs et les professionnels comme étant les plus belles perles du monde.
Une idée, un besoin.
Masque Africain. David Enjalbert. 2009
Après son voyage en Australie, David Enjalbert part pour une nouvelle année, cette fois à La Rochelle. Toujours proche de la mer mais un manque certain de rencontres et de voyages se fait sentir.
L’accumulation de découvertes lors de l’année passée va le pousser à s’intéresser à la sculpture et au modelage en terre cuite. C’est dans ce contexte que David Enjalbert s’es
t lancé dans la réalisation de ce masque africain. Il l’a ensuite reproduit en cuivre martelé et patiné, et en à fait don pour une tombola.
Un autre masque a été réalisé dans le même esprit avec comme différence deux coiffes en bois l’une pour le menton, et l’autre pour la couronne.
Dans la même lancée.
Ibis souvenir d’Australie. David Enjalbert. 2009
Si l’assemblage du métal est ce qui le passionne, la nature lui apporte un sentiment d’apaisement, une source d’inspiration.
Au retour d’Australie, de nombreux souvenirs restent présents dans son esprit. Une balade sur la » Yellow Water River « , affluent de la rivière « South Alligator » dans le « Kakadu National Park », est le point de départ pour la réalisation de cet Ibis blanc se trouvant au bord de l’eau, le cou tendu, les pattes élancées, tout en élégance.
La reproduction en cuivre est réalisée en plusieurs parties: les pâtes en acier, le corps à partir de deux cônes, le cou et la tête en tubes cintrés et rétreints et le bec en laiton ciselé dans la masse.
Le cuivre martelé
.Tête de femme. David Enjalbert. 2010
De retour à Paris, dans un cadre exceptionnel ou artistes et ouvriers se rencontrent dans l’enceinte du Domaine De Coubertin pour réaliser des œuvres en tout genre. Une année forte en rencontres, en découvertes artistiques et en travail.
Parmi ces artistes comme Jean Cardo (sculpteur), Owsman Swo (sculpteur) ou Pablo Reinoso (designer) qui côtoient les ateliers de la fonderie et de la restauration, David Enjalbert s’épanouie.
Ce travail de sculpture est innovant pour lui en terme de complexité. Le point de départ de cette réalisation fut l’œuvre du dinandier Simon Charbonnier rencontré lors de son passage sur Toulouse.
Une fois la tête sculptée en terre cuite et le plâtre obtenu comme modèle, le travail de formage du cuivre commence avec comme seul repère et modèle le plâtre . Réalisé avec une seule pièce de métal, le cuivre est sculpté coup par coup sur une forme ronde dite Tas afin d’obtenir les volumes recherchés. Un travail méticuleux et laborieux. À chaque passé de martelage le cuivre subit un recuit (une chauffe à rouge) pour être détendu et faciliter sa déformation. Les finitions se font en ciselures à l’aide de petits outils là où le marteau ne peut aller seul.
Le cuivre martelé en mouvement
. Le Danseur. David Enjalbert. 2010
Un nouveau départ en Alsace cette fois pour former les plus jeunes au métier de chaudronnier des Compagnons du Devoir va le faire voyager entre Lyon et Strasbourg. « Le voyage est une source d’inspiration majeure ».
En plus des assemblages en acier, David Enjalbert explore aussi des formes plus subtiles et graphiques trouvées dans la nature: le bois.
Le danseur est une pièce inspirée d’une sculpture se trouvant dans la ville de Brisbane en Australie.
Une première fois sculptée en bois puis en cuivre, pour être agrandie en plâtre elle va donner naissance à une évolution grandissante…
« J’aime l’idée de sculpter sur des feuilles de métal »
L’Alsace
Chaise Alsacienne.
Chaise Alsacienne . David Enjalbert. 2010
Les chaises alsaciennes en bois d’autrefois sont toujours présentes en Alsace. Aujourd’hui elles font leur apparition sous une forme quelque peu similaire mais en acier leur permettant de résister aux intempéries et surtout de s’adapter à nos aménagements contemporains qui nous poussent de plus en plus à avoir un plan de travail relativement haut. Ces chaises sont donc déclinées en chaises de Bar.
David Enjalbert a réalisé un lot de dix chaises et deux tables. Une série de 5 chaises basses avec la table et une série de 5 chaises hautes avec la table également.
Console centrale
Console centrale. David Enjalbert. 2010
Le travail de la sphère, un mélange de deux matières complémentaires: l’acier inoxydable brossé et le bois en acajou…
L’alliance de deux métiers: le menuisier et le chaudronnier.
Le partage entre conception et réalisation, permet une adaptation parfaite en tout lieu.
Sur ce travail, David Enjalbert va passer beaucoup de temps, convaincu de son utilité et de son esthétique. Il demande alors conseil à Pablo Reinoso, qui le conforte dans son idée.
L’ossature supportant l’ensemble est entièrement assemblé par visserie la rendant ainsi démontable. L’ouvrage est conçu pour un hall d’entrée d’une grande entreprise parisienne.
Vases
Vases ligne N°1. David Enjalbert. 2011
Se trouvant à Paris la semaine, chaque moment de libre, le week-end, David Enjalbert ressent le besoin de sortir de la ville et de se retrouver dans son atelier à quelques kilomètres seulement de la capitale dans un cadre reposant.
C’est ici qu’il réalise ces pièces contemporaines de par ses lignes tendues.
Ces vases, conçus sous « forme de révolution », sont chargés d’une énergie abstraite.
Vases
Vases ligne N°2. David Enjalbert. 20011
La forme se gonfle et imprime l’expiration.
Ses formes généreuses et voluptueuses donnent naissance à cette nouvelle ligne plus chaleureuse et conviviale.
